Bien sûr, la difficulté à "entrer" dans l'univers de ce roman touffu pour des élèves de treize ans s'est posée rapidement. Or comment interpréter si l'on ne comprend pas ? C'est ainsi que je leur ai proposé l'exercice suivant :
En groupes, ils ont donc eu à imaginer le dialogue entre Denise et une amie restée à Valognes, en respectant l'histoire et les personnages de Zola... mais en autorisant "quelques" abréviations et autres émoticônes.
Il est d'ailleurs à ce titre tout à fait intéressant de constater que non, il est faux de dire que "les jeunes ne font plus la différence entre écriture et langage SMS", puisque c'est la première question qui est venue, preuve s'il en est qu'ils sont conscients du caractère transgression dudit langage.
L'outil utilisé a été l'application sur iPad "TextingStory", qui les a immédiatement séduit parce qu'on "peut mettre des smileys", même si je dois reconnaître qu'ils n'en ont pas abusé.
Le résultat est plaisant, souvent plein d'humour, et, surtout, montre une bonne compréhension du texte, ce qui était mon objectif de départ. Et pour ma part, j'ai trouvé tout à fait intéressant d'observer leur manière de rédiger leurs messages, cette manie du "bah" devenu une ponctuation, et l'absence de ponctuation, sinon forte : "ça se fait pas, madame !"
Bien sûr, certains comportent des fautes, d'autres sont plus approximatifs, mais en tout cas, ils ont tous manifesté l'envie de poursuivre sur le reste du roman, et ça, c'est déjà une belle victoire !
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